"Ouvrez le rideau" : Une préparation sous tensions

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Jamais nous n’aurions cru il y a un mois de cela que nous arriverions à jouer sans encombre devant vous notre nouvelle pièce « Ouvrez le rideau ». Nous n’aurions jamais pu imaginer que nous serions prêts à jouer pour le 4 Septembre. Mais notre troupe a fait preuve de caractère et a pris l’ampleur de la tâche comme un challenge à relever.

Pourtant, ce n’est pas la première fois que le Manteau est confronté à une préparation de son spectacle incluant une date boutoir aussi courte. A la différence que cette fois-ci, notre première représentation devait être jouée dans l’enceinte du théâtre de Cambrai et qui plus est pour les 60 ans de l’association !

Bien que notre Présidente eu anticipé les besoins de type organisationnels liés à un délai urgent, la troupe a rencontré divers soucis dont nous allons vous conter les péripéties ci-dessous.

En premier lieu, la mise en scène s’est faite au compte-goutte afin de pallier les absences diverses des uns et des autres pour leurs congés d’été, sa mise en place a nécessité au moins deux mois. Par faute de temps, l’un des sketchs que nous devions apprendre initialement a été remplacé par un autres que nous maîtrisions déjà et qui entrait dans notre thème : le Théâtre.

Le plan de feu (l’inclinaison, la couleur et l’intensité des projecteurs) et la musique ont dû suivre la mise en scène et n’ont été validés qu’une semaine avant celle du 4 Septembre. Par ailleurs, les textes ont été définitivement appris durant la dernière semaine de répétition. Idem pour certains costumes qui ont été finalisés in extremis.

De plus, l’un des comédiens du Manteau s’est gravement blessé à un mois de l’échéance, mais sa volonté aura eu raison de sa souffrance, jamais lors des répétitions ou de la représentation nous ne l’avons entendu se plaindre. Il a fait comme si de rien n’était, chapeau l’artiste !

Puis la malédiction frappa certains des anciens membres de la troupe, qui les uns après les autres, se décommandèrent quant à leur participation à la fête. Tous ceux qui devaient déclamer un texte auront vu leur nombre se réduire à zéro participant.

Comme si cela ne suffisait pas, à quelques heures de la représentation, les problèmes de concordance entre notre clé USB (contenant nos musiques) et la table de mixage du théâtre de Cambrai nous ont obligé à graver en catastrophe les musiques de la pièce sur un support CD.

A ces problèmes, nous n’énumérerons pas le stress, le manque de temps, la fatigue et les problèmes personnels de chacun. Chaque membre de la troupe est un être humain à part entière ayant une vie en dehors du Manteau.

Ainsi, c’est le soulagement qui s’est emparé de tous les membres du Manteau lorsque la représentation sur scène fût terminée. Etant consciente de tout le travail accompli, de toutes les angoisses et de toutes les difficultés auxquelles elle a dû faire face, la troupe est ressortie grandi de cette expérience riche en enseignement. Honnêtement, si c’était à refaire, nous y réfléchirions à deux fois avant de nous embarquer dans une histoire similaire.

Enfin, comme dit le dicton : « Le principal, c’est l’essentiel », et l’essentiel est assuré puisque les spectateurs et nous-mêmes sommes enchantés de cette représentation. Pas si facile dans ces conditions de faire du théâtre, mais quoi qu’il en soit, mission accomplie !