Compte-rendu de "Une fleur sur les ruines" à Cambrai

Vendredi 8 Septembre en fin de journée, nous étions dans un état d’excitation situé entre l’appréhension et l’envie de connaître la réaction du public vis-à-vis de notre nouvelle pièce.

Nous tenions à proposer un avant-spectacle moderne, dans le sens où nous avons remplacé la traditionnelle ouverture de rideau par une une mise en scène en partie improvisée, mêlant tous les personnages en les faisant interagir entre eux, et cela dès l’ouverture des portes du théâtre jusqu’à ce que les derniers spectateurs soient installés.

Ainsi la préséance créa l’effet de surprise escompté vis-à-vis du public, la salle était chauffée, le spectacle pouvait démarrer.

L’assistance était clairsemée malgré la publicité faite pour annoncer cette pièce, mais cette dernière allait-elle regretter le déplacement ?

Sur scène, les actions et échanges entre les différents protagonistes fusèrent, tantôt tristes, tantôt gais, mais toujours dans une ambiance feutrée, laissant passer la moindre émotion pouvant frapper de plein fouet le spectateur.

La scène du bombardement mit le public en émoi, quand une autre scène de cohue générale exaltait les rires de l’assemblée.

Les comédiens ont donné de leur personne. Poussières, débris, sueurs et larmes ont jonché le parcours de cette histoire que nous avons eu l’honneur de vous interpréter.

Le public en fut littéralement scié. Difficile de se remettre d’une telle pièce qui arrive à mêler tant de sujets et de sentiments tout en prenant à plusieurs reprises le spectateur par surprise.

Au moment de repartir, certains « complices » étaient posté à la sortie du théâtre et ont pu nous faire part du ressenti générale de l’assistance : Conquise.

S’il vous arrive cher lecteur, de croiser l’un d’eux sur votre route et que vous lui parlez de cette pièce, il vous demandera surement : « Vous connaissez ? Quand puis-je la revoir ? ».

Vous n’aurez qu’à lui répondre : « Le 22 Octobre, à Crèvecœur ».